Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/376

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Si le foudre 1 tombait sur les lieux bas, etc., les poètes et ceux qui ne savent raisonner que sur les choses de cette nature, manqueraient de preuves.

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Les exemples qu’on prend pour prouver d’autres choses, si on voulait prouver les exemples, on pren drait les autres choses pour en être les exemples ; car, comme on croit toujours que la difficulté est à


Pascal comptait sans doute reprendre cette pensée qui se rapproche des vers connus de Boileau :

Que les vers ne soient pas votre éternel emploi : Cultivez vos amis, soyez homme de foi : C’est peu d’être agréable et charmant dans un livre, Il faut savoir encore et converser et vivre.

(Art poétique, IV, 121 sqq.)

Molière de son côté écrit dans le Misanthrope (I, 11) :

Et n’allez point quitter, de quoi que l’on vous somme, Le nom que dans la cour vous avez d’honnête homme, Pour prendre de la main d’un avide imprimeur Celui de ridicule et misérable auteur.

39 Cf. B., 3g 7 ; C, 3 7 i ; P. R., ult., XXXI, 29 ; Bos., I, x, 18 ; Faug., I, a5o ; Hav., VII, 18 ; Mol., II, 316 ; Mich., 558.

I. Même dans son sens propre, foudre au xvn e siècle s’employait encore au masculin. Corneille dit dans Polyeucte :

Ces foudres impuissants qu’en leurs mains vous peignez.

et Bossuet dans le Discours sur l’Histoire universelle (I, 11) : « Anas tase mourut frappé du foudre. »

40 Cf. B., 328 ; C, 278 ; P. R., XXXI, 4 ; Bos., I, x, 3 ; Faug., I, i 7 3, Hat., VII, 3 ; Mol., II, ifti ; Mica., 338,