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Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/411

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Connaissons donc noire portée ; nous 1 sommes quelque chose, et ne sommes pas tout 2 ; ce que nous avons d’être 3 nous dérobe la connaissance des pre miers principes, qui 4 naissent du néant ; et le peu que nous 3 avons d’être nous cache la vue de l’infini.

Notre intelligence tient dans Tordre des choses intelligibles le même rang que 6 notre corps dans 7 l’étendue de la nature.

Bornés en tout genre 8, cet état qui tient le milieu entre deux extrêmes se trouve en 9 toutes nos 10 puis sances. Nos sens n’aperçoivent rien d’extrême, trop de bruit nous assourdit, trop de lumière " éblouit, trop de distance et trop de proximité empêche la vue, trop de longueur et trop de brièveté de discours


i. [Occupons une place.]

2. [Notre être n’est si.] — Mont., Apol. : « Nous n’avons aulcune communication à l’estre, parce que toute humaine nature est tousiours au milieu, entre le naistre et le mourir, ne baillant de soy qu’une obscure apparence et uinbre, et une incertaine et débile opinion. » Cf. Bruno, de Immenso et innumerabilibus (Exorde) : « L’homme se trouve placé sur les limites du temps et de l’éternité, entre un modèle accompli et des copies imparfaites, entre la raison et les sens ; il participe de ce double état, de l’une et l’autre extrémité, il se tient debout en quelque sorte, à l’horizon de la nature » (cilé par Bartho lmess, Jordano Bruno, i847, l ^> P23 5).

3. [Nous éloigne.]

h. [Sortent du néant [viennent du.]

5. [En.]

6. [L’étendue.]

7. [Les choses.]

8. Tout ce paragraphe en marge, f). [L’homme.]

10. Je lis dans le manuscrit cette première version : en [toutes] les puissances [de l’homme], Pascal a rayé de l’homme, a ajouté nos et a néjjlig-é de barrer les. Molinier et Michaut lisent impuissances.

11. [Obscurcit.]