Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/55

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partie : Preuves de la religion chrétienne, a deux livres : 1° preuves tirées de l’ancien Testament ; 2° preuves tirées du nouveau Testament. — Une troisième partie contient : 1° l’Église, la prière, les Testaments ; 2° la morale chrétienne. Suit une vaste rubrique : Pensées étrangères à l’Apologie, où se trouvent des chapitres tels que Nature de l’homme, Opinions du peuple saines, Raison des effets, Vanités des sciences, De l’éloquence, etc., et enfin les Pensées inspirées par la passion et l’hérésie contre les Jésuites et l’Église elle-même.

Il nous reste à mentionner, outre l’édition de Choix et Extraits donnée par Gidel chez Garnier (sans date) et qui est d’un lettré fort renseigné, deux éditions qui l’une et l’autre ont effectué d’importants progrès dans la con naissance du texte de Pascal, celle de M. Molinier, Paris, Lemerre, 1877-1879 et celle de M. Michaut, Fribourg (Suisse) 1896. Abstraction faite de la restitution du plan de l’Apologie, qui ne semble pas d’ailleurs avoir été le principal souci de M. Molinier, tout est à louer dans son travail, en particulier la fidélité avec laquelle il a con trôlé dans le détail la version de Faugère, le zèle avec lequel il s’est attaché aux variantes qu’il était possible de déchiffrer dans l’autographe. Quant à M. Michaut il a repris, à plus de deux siècles de distance, la première idée qu’avait eue la famille de Pascal dès le lendemain de sa mort et qui était de publier tels quels les papiers qu’il laissait ; il n’a pas reculé devant l’excès de désordre auquel le condamnaient les vicissitudes subies de 1662 a 1711 par le manuscrit autographe ; à cette publication il a, selon le vœu de Victor Cousin, appliqué les règles de la méthode critique qui est en usage pour les auteurs anciens ; il a reproduit avec les variantes manuscrites les leçons des éditeurs qui l’ont précédé, jusqu’à leurs inadvertances