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PENSÉES.
Première copie 226] 560 bis

Cf. G., 43g ; P. R., XVIII, 0 ; Bos., II, xm, 5 ; Faug., II, i5 7 ; Hat., XX, 5 bis’} Mol., I, 294 ; Mien., 912.

Ainsi, tout l’univers apprend à l’homme, ou qu’il est corrompu, ou qu’il est racheté ; tout lui apprend sa grandeur ou sa misère ; l’abandon de Dieu paraît dans les païens, la protection de Dieu paraît dans les Juifs.

19] 561

Cf. B., 423 ; G., 3 9 8 ; Bos., II, xvn, 8 ; Faug., II, 352 ; Hav., XXIV, 8 ; Mol., II, 58 ; Mien., 3 7.

Il y a deux manières de persuader[1] les vérités de notre religion : l’une par la force de la raison, l’autre par l’autorité de celui qui parle[2].

Christ est le véritable Messie, et qu’il est venu racheter les hommes, et les retirer de la corruption et de la misère où ils étaient, tant par l’état où on les voit aujourd’hui et qui se trouve prédit dans les prophéties qu’ils portent et qu’ils conservent inviolablement comme les marques auxquelles on doit reconnaître le Messie. » Ces lignes qui ont figuré depuis 1670 parmi les Pensées de Pascal (Cf. P. R., XXVIII, 1 ; Bos., I, xvii, 11, Faug., II, 2o4, Mol., I, 293, Mich., 980) ne sont pas de Pascal. Mais Port-Royal y a calqué de près les idées et même le style de Pascal. C’est ainsi qu’il a usé de la note (ig4 ter) : « Je leur demanderais s’il n’est pas vrai qu’ils vérifient par eux-mêmes ce fondement de la foi qu’ils combattent que la nature est dans la corruption. »

  1. [Des.]
  2. « Toute créance pend ou de la dignité de celui qui parle ou de la force de la raison probante. La première manière appartient à notre créateur, pour l’honneur que nous lui portons, comme i’ay dit ailleurs, il faut infailliblement croire à ce qu’il a dit, parce seulement qu’il l’a dit »