On ne se sert pas de la dernière, mais de la premièreErreur de référence : Balise <ref>
incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. ; on ne dit pas : Il faut croire cela ; car
l’Écriture, qui le dit, est divine — ; mais on dit qu’il
le faut croire par telle et telle raison, qui sont de
faibles arguments, la raison étant flexible à toutErreur de référence : Balise <ref>
incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu..
443] 562
Cf. B, 2 55 ; G., 4 7 i ; Bos., II, nu, 5 ; Favg., II, 157 ; Hav., XX, 5 ; Mol., 1, 29/î ; Mien., 771.
Il n’y a rien sur la terre qui ne montre, ou la misère de l’homme, ou la miséricorde de Dieu ; ou
1. Jansénius a écrit : « Gbaque fois qu’on ignore ce qu’il faut
penser ou dire à propos d’une difficulté très grave et très obscure, on
ne se soucie pas, comme on devrait, de la réponse de l’autorité des
Saintes Ecritures ou de la vénérable antiquité des Pères ; mais aussitôt
on a recours à la Philosophie, comme à l’arsenal de toutes les
solutions, et on en prend les règles comme mesure des mystères les
plus profonds » (Augustinus, tome II, partie préliminaire, chap. m).
Ce chapitre et le chapitre suivant de VAugustinus avaient déjà inspiré
à Pascal des réflexions très remarquables dans son Fragment de Traité
sur le Vide, et l’avaient conduit en particulier à « nous donner de
l’horreur pour la malice [de ceux] qui emploient le raisonnement
seul dans la théologie au lieu de l’Ecriture et des Pères ».
2. Cf. fr. 274 : « La raison s’oll’re, mais elle est ployable en tout sens. » Préparée par la concupiscence, elle détourne de Dieu, comme elle y conduit, inclinée par la charité. Les damnés seront éclairés par le châtiment, et convertis, au sens propre du mot : ils comprendront que ce n’est pas l’infirmité de leur raison, mais la corruption de leur cœur, qui leur cachait les vérités de la religion. Voir le fr. 563.
(R. Sebon, Théologie naturelle, ch. 211). Et plus haut dans le même chapitre : « L’autre sorte de parler par preuve et de persuader par argument est plus convenable à la faiblesse et sujétion de la nature humaine ». Cf. ch. 214. Montaigne reprend cette thèse dans l’Apologie : « Ce n’est pas par discours, ou par nostre entendement, que nous avons receu nostre religion ; c’est par auctorité et par commandement estrangier. »