Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/294

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d’environ 45 degrés, ainsi que quelques uns ont écrit, je veux croire que les parcelles de glace qui les causent de cette grandeur ont la convexité qui leur est la plus ordinaire, qui est peut-être aussi la plus grande qu’elles aient coutume d’acquérir sans achever entièrement de se fondre. Soit, par exemple, ABC[1] le soleil, D l’œil, EFG plusieurs petites parcelles de glace transparentes arrangées côte à côte les unes des autres, ainsi qu’elles sont en se formant, et dont la convexité lest telle que le rayon venant par exemple du point A sur l’extrémité de celle qui est marquée G, et du point C sur l’extrémité de celle qui est marquée F, retourne vers D, et qu’il en vient vers D plusieurs autres de ceux qui traversent les autres parcelles de glace qui sont vers E, mais non point aucun de ceux qui traversent celles qui sont au-delà du cercle GG ; il est manifeste qu’outre que les rayons AD, CD, et semblables, qui passent en ligne droite, font paroître le soleil de sa grandeur accoutumée, les autres qui souffrent réfraction vers EE doivent rendre toute l’aire comprise dans le cercle FF assez brillante, et faire que la circonférence entre les cercles FF et GG soit comme une couronne peinte des couleurs de l’arc-en-ciel ; et même que le rouge y doit être en dedans vers F, et le bleu en dehors vers G, tout de même qu’on a coutume de l’obser-

  1. Figure 25.