Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/477

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octave a déjà été divisée en diton, en tierce mineure, et en quarte ; qui suit manifestement de ce que nous avons dit au sujet de la sixième figure du précédent traité.

D’où il est évident que les degrés ne peuvent pas diviser toute l’octave, s’ils ne divisent le diton, la tierce mineure et la quarte, ce qui se fait ainsi : le diton se divise en ton majeur et ton mineur ; la tierce mineure, en ton majeur et demi-ton majeur; la quarte, en tierce mineure et ton mineur, laquelle tierce se divise encore en ton majeur et demi-ton majeur ; et ainsi l’octave entière est composée de trois tons majeurs, de deux mineurs, et de deux semi-tons majeurs.

Nous n’avons donc ici que trois sortes de degrés, car on en exclut le demi-ton mineur, parcequ’il ne divise pas immédiatement les accords, mais seulement le ton mineur ; comme il paroît de ce que si l’on dit que le diton est composé du ton majeur et de l’un et de l’autre demi—ton, alors l’on voit que ces deux demi-tons composent le ton mineur.

Mais pourquoi, dira-t-on, n’admet-on pas aussi le degré qui, s’engendre de la division d’un autre, et qui divise seulement les accords médiatement, et non pas immédiatement ? Je réponds premièrement, que la voix ne peut pas aller par tant de différentes divisions, et en même temps s’accorder