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132 FRANÇOIS VILLON

Le Koniau de Fauve! (édit. Lângfors, v. 727). Cf. ci-après vers 245- 246.

V, 244. — Si s'en fait bon taire tout quoy.

— se taire tout co/, locution également emplo3'éeplus loin {Test. 45 1).

Et li borgois s'est toz cois teus.

Fableau des Trois Avugles de Coinpietigne, de Coiirtebarbe. Recueil général des fabliaux (édit. Montaiglon-Raynaud), 1. 1, p. 81, v. 327.

Orvaus taisiez don trestout coi.

Adam de la Halle (Hist. litt. de h France, t. XX, p. 646).

Enfant, s'aucun serviteur oste Aucun plat qui soit devant toy, N'en fais semblant, tais t'en tout quoy ; Il souffit, puis qui plaist a l'hoste.

Petit traité de civilité puérile et honnête, fr. 1 181, fol. 4 (xv» s.). — On disait aussi, dans le même sens « se tenir tout quoy ». u Et il me dist : (c Tenez vous tous quoys, car je vous vueil demander comment vous fustes si hardis que... » Joinville, Vie de saint Louis, p. 153.

V. 245, 246. — Mais aux povres qui nont de quoy. Comme moy, doint Dieu patience !

— qui nont de quoy, locution :

Les uns sont riches, les autres n'ont de quoy. Gringore, La Coqueluche (Œuvres, édit. Ch. Héricault), t. I, p. 194.

Villon connaissait peut-être Le Livre intitulé de la Povreté et Pacience, ouvrage anonyme du xve siècle : fr. 9608 (ms. sur vélin avec minia- tures intéressantes), et dont un passage est cité plus loin aux vers 251- 252. — Voici les conseils que donne Patience, dans la Moralité de h Croix Forbin :

Patience. — Enfans, enfans ! advisez bien A quelle fin vous prétendez ; Tresmal vostre cas entendez Ce vous n'allés par aultre voye, Car il convient que l'on pourvoye Premièrement au fait de l'ame.

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