Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/145

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COMMENTAIRE ET NOTES I ^ }

Le Vin. — Bien dictes, Dame; mais comment

Est il possible de ce faire ?

Chacun si dist nostre adversaire,

Au moins bien en montre semblant... Fr. 904, fol. 281.

Dieu pascience si leur doint ! U A mbusche vaillant. Arsenal, ms. 5523, p. 785.

« Patience, écrit un éminent critique, c'est le nom qu'un romancier de nos jours, George Sand, a donné au vieux paysan prophète de Li Révolution, dans Mauprat. » Lcnient, La Satire en France au moyen a'^e (Paris, 1859), p. 205.

V. 247. — Aux autres ne faiilt qui ne quoy

— qui ne quoy, rien. — Ouid ne quoJ, Test., 1933. * V. 248. — Car dsse~ ont pain et pitance.

— pitance. — Comme presque toujours, Villon emploie le mut propre ; la pitance étant la portion de nourriture distribuée à chaque religieux dans les couvents. Cf. Du Cange s. v. pictantia.

XXXII. — Us vivent grassement, poursuit-il, ont chère délicate et bons vins...

V. 249. — Bons vins ont, souvent einhrochie:^.

— -vins etnbrochès = vins mis en perce. Au moyen âge, le vin se tirait du tonneau. C'est ce qu'on appelait traire au tinel ; vendre à broiche (cannelle). Cf. Du Cange s. v. bulirarius [Franciae] ; classcdi,', cîfpscdra, clepsidra : froui the ttooff, comme disent les Anglais.

Et la taverniere erramment.. . Dou premier tinel qu'ele ataint A toutes les broces ostees... Li vins aloit par la maison... Des touniaus les broches ostoient, Li vins s'en vait par mi les rues.

Roman d'Eustache Le Moine, dans Cari Bartsch, La Langue et la lilt. Jr. depuis h XI« s. jusqu'au XIV^ s. (Paris, 1887), col. 437, v. 6 et suiv., et 21-22. — « Mettre les vins en broche « S'ensuit la Dance des femmes.

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