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Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/211

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COMMENTAIRE ET NOTES 199

Et quant la bourse si est close, De temme avérez une glose. De ceo soiez bien garni, Chier fiz, jeo vous pri.

(RomanLi, t. XV (1886), p. 284.)

V. 579. — Roudcir.cit'. arment toute gent...

Rondement = « à la bonne franquette ».

Au temps passé estoit tout ung, Les gens y aloient rondement ; Baisiers se prenoient en commun...

Le justement du paire triste Amant banny (cf. Romania, t. XXXIV (1905), p. 402, V. 1025-27).

V. 581. — De celles c\ n'est qui nequeure.

« De ces femmes, il n'en est pas qui ne cherche aventure, qui ne courre l'aiguillette », comme on disait déjà au xve siècle (Coquillart, t. I, p. 165).

Sellier n'y a qui petit ne labeure,

Ne fillete qui vers les clercs ne queure.

Deschamps, t. V, p. 125 (bal. 920), v. 16-17. — Queure^sx. à la fois la 3= personnedu sing. du subj. àccorre et courir, et de querre et quérir. Villon aimait ces amphibologies. Cf. Testament v. 1622 {suis deestre; suit de suivre).

v. 582. — - Mais en feiiimcs d'onneur et nom...

est en opposition avec le vers ^"jG : Car ce sont femmes diffamées. Un arrêt du Parlement, du 17 avril 1426, faisait défense « à toutes filles et femmes de mauvaise vie de porter des robes traînantes, des colletz ren- versez, du drap d'écarlatte, en robes ou en chaperons, des fourrures de petit gris, ni d'autres riches fourrures. » Il leur est aussi défendu par cet arrêt « de porter aucunes boutonnières en leurs chaperons, des ceintures ou tissus de soye, ni des fourrures d'or ou d'argent, qui sont les ornements des femmes d'honneur, à peine de confiscation, de pri- son et d'amende. » Nicolas de Lamarre, Traite de la police (Paris, 1722, in-fol.), t. I,p. 524a. — L'expression « femmes d'onneur » correspond à la locution moderne « honnêtes femmes ». — « En icelluy temps (1418) alloient femmes d'onneur bien acompaignees veoir leurs herir

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