Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/323

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COMMENTAIRE ET NOTES 3 1 1

pour être, avec elle, le chef de ce mouvement religieux, furent brûlés en TpuhVic (^Coiitpendiiiiii, Paris, 1 501, fol. lxxxix). Le nom de Turhipin était bien connu en France, au temps de Villon, comme en fait foi ce compte de Nicolas Mauregart, et que rapporte Du Cange : « A frère Jacques de More de l'Ordre des Frères Prescheurs, inquisiteur des bougres de la Province de France, pour don a lui fait par le Roy, par ses lettres du 2. février 1373, pour et en recompensation de plusieurs paines, missions et despens qu'il a eus, soufFers et soustenus en faisant poursuite contre les Turlupins et Turlupines qui trouvez et pris ont esté en ladite Province, et par sa diligence pugnis de leurs mesprentures et erreurs, pour ce 50. francs, valent 10. livres parisis. » Glossarinm s. v. Turlupini, et Bayle {Dict. hist. s. v. Turlupins') qui ajoute d'autres remarques à celles de Du Cange qu'il allègue. Cf. également fr. 694, fol. 32 \°; fr. 695, fol. 32 \'° (chronique abrégée jusqu'en 1422, mss. du xve s.).

v. 1 162. — De grasses souppes jacopines...

En voici la recette : « Souppe jacopine de pain tostee, de frommage du meilleur que on pourra trouver, et mettre sur les tosteez, et des- tramper de boullon de beuf, et mettre dessus de bons pluviers rôtis ou de bons chappons. » Lat. 6707, fol. 184.

v. II 63. — Etflaons leur fais ohlacioii...

La recette des flaons se trouve dans Le ViamVier de Guillaume Tirel dil Tailkvent (13261-395) publié par J. Pichon et G. Vicaire (Paris, 1892), 2 vol. in-80), t. I, p. 93.

— ohlacion. — Villon emploie avec intention ce mot qui s'applique d'ordinaire exclusivement à Dieu, pour l'appliquer à ses serviteurs des deux sexes, et que prononce le prêtre dans le sacrifice de la messe. « Ceste [messe] est la quinte partie en laquelle le prestre entre ou sacrifice disant : Ouam ohlacionem qui est matière terrienne, destinée au corps de ton filz... » Cuil. Durand, Le Racional des divins offices, tra- duit par frère Jehan Goulain (1372), et imprimé a Paris le XVIII jour de juillet ijo^ pour Anthoine Verard, fol. cxi.

V. 1 164. — Et puis après, souh\ les courtines... = « sous les rideaux de lit ».

Car je sais qu'entre deux courtines Est tout le bien, toute la joie D'Amours, de soûlas et la voie...

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