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COMMENTAIRE ET NOTES 313

leur façon — à eux. — de montrer l'amour qu'ils portent aux maris de ces dernières.

V. 1 166-1700. — Si lie suis je pas qui leur donne...

« Ce n'est pas moi qui leur donne, ce sont les mères de tous les enfants (c'est-à-dire toutes les femmes) et Dieu — pour qui ils souffrent peines amères — qui les récompense ainsi. » A accentue, au vers 1168, le sens ironique de la phrase : C'est Dieu qui. On se rappelle que Villon a fait ailleurs allusion à ces « paines ameres » (La/5 255).

V. 1 169. — Pour qui seuffrent paines ameres.

Cordelier, Jacobin font grans afflicions Si dient, quar il suefrent molt tribulacions... Rustebeuf, La Complainte de Sainte Eglise, p. 185, v. 142-143.

A rapprocher de cette pièce ce huitain CVII et les deux suivants.

V. 1172. — S'i!:{ font plaisir a nos commères...

Sauvai a recueilli un quatrain qui courait au xve siècle sur les « amies » des « beaulx pères » :

Aux Augustins bien couchées. Aux Carmes bien remuées, Anx Jacobins bien payées, Aux Cordeliers bien houssées.

Bibl. nat. Baluze 2:5, fol. 79 v°.

CVIII. — Ce n'est pas qu'on ne les ait attaqués : Jean de Poullieu même dut faire amende honorable. Jean de Meun, lui, s'en moqua; Mathieu fit de même. Et Villon de conclure ironiquement qu'on doit honorer ce qu'a Honnoré VEglise de Dieu .

V. 1174-75. — Quoique maistre Jehan de Poullieu En voulsist dire et reliqua...

Jean de Pouilli (de Poliaco), d'origine picarde, né aux environs de Laon, docteur en théologie de l'Université de Paris, et prédicateur fameux, vit ses propositions condamnées par Jean XXII, en 1 321, et fut contraint de faire amende honorable. Dans cette lutte séculaire contre

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