Mourant, réjouissait Sion et Samarie,
Hérode, Pilate et l’enfer ;
Son agomie émut d’une pitié profonde
Les anges dans le ciel, les femmes en ce monde
Et les petits oiseaux dans l’air.
Et, sur le Golgotha noir du peuple infidèle,
Quand les vautours, à grand bruit d’aile,
Flairant la mort, volaient en rond ;
Sortant d’un bois en fleur au pied de la colline,
Une fauvette pèlerine
Pour consoler Jésus se posa sur son front.
Oubliant pour la Croix son doux nid sur la branche,
Elle chantait, pleurait et piétinait en vain,
Et de son bec pieux mordait l’épine blanche,
Vermeille, hélas, du sang divin :
Et l’ironique diadème
Pesait plus douloureux au front du moribond,
Et Jésus, souriant d’un sourire suprême,
Dit à la fauvette : À quoi bon ?…
À quoi bon te rougir aux blessures divines ?
Aux clous du saint gibet à quoi bon t’écorcher ?
Il est, petit oiseau, des maux et des épines
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