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Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/191

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L’OISEAU QUE J’ATTENDS


ROMANCE


Les beaus soleils vont renaître
Et voici mille oiseaux
Pendant leur nid à la fenêtre,
Peuplant les bois, rasant les eaux.
Tous les matins un doux bruit d’ailes
Me réveille, et j’espère… hélas !
A mes carreaux, noirs hirondelles,
L’oiseau que j’attends ne vient pas.

L’ambition me fut comme.
Quand je vis l’aigle au large vol,
Un jour contempler de la nue
Les insectes poudreux du sol ;
Je vois à la tempête noire
L’aigle encore livrer des combats ;