On ne fit qu’un bûcher pour Ixus et Macaria. Et alors, par un prodige ou une illusion qui se répéta plus tard au supplice de notre Jeanne d’Arc, on vit ou l’on crut voir quelque chose qui s’élança des flammes vers la nue avec un doux bruit d’ailes.
Ce qui contribua sans doute à propager cette tradition touchante, c’est qu’après la victoire des Héraclides, victoire payée trop cher pour que les dieux la leur fissent longtemps attendre, les habitants de Mycènes, après avoir inauguré en triomphe la statue d’Hercule au bord des mers, y surprirent un jour deux alcyons dans la peau du lion de Némée.
Et voilà comment passèrent un jour, à travers un siècle antique, les deux plus belles choses de ce monde et de tous les siècles : la Poésie et la Vertu !