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» Oui, garde bien, pauvre orpheline,
» Un dard caché pour les méchants ;
» Mais si quelque vierge enfantine
» Cueille des bluets dans les champs,
» Va bourdonner dans sa corbeille,
» Et fais-la rêver aux amours :
» Vole, vole, petite abeille,
» Vole, vole, vole toujours.
» Mon souffle a reverdi la terre,
» Teinte du sang des oppresseurs ;
» Longtemps l’éclat du cimeterre
» Sur l’Hymette effraya tes sœurs ;
» Mais à la Grèce qui s’éveille,
» La Liberté rend ses beaux jours.
» Vole, vole, petite abeille,
» Vole, vole, vole toujours. »
Moi, dans les paroles divines
Je me confie, et sans savoir
Si sur des fleurs ou des épines
Il faudra m’endormir le soir ;
Quand vient la brise, je sommeille,
Et je m’abandonne à son cours :