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DE J.-D. LANJUINAIS.

équinoxial du printems était dans la balance, autrement quinze cents années, pour le moins, avant le tems où nous, vivons.

Voici la réponse de M. Gosselin.

D’abord, en prenant la balance pour point initial des signes, on s’écarte de l’usage de tous les peuples qui le placent au bélier, et s’accordent ainsi à fixer l’origine du zodiaque solaire environ deux mille ans avant l’ère chrétienne.

Mais en prenant la balance pour point initial des signes, si on a le juste raccordement des stations solaires et lunaires, il s’en faut bien qu’on ait le parfait accord des signes avec les saisons ; sans vouloir relever tous les défauts de cet accord prétendu, nous citerons seulement le cancer et le capricorne, qui se trouvent, dans l’hypothèse de M. Dupuis, placés à contre-sens de ce qu’ils doivent représenter ; le cancer monterait, tandis qu’il doit descendre, et le capricorne descendrait, tandis qu’il doit monter. M. Dupuis aura beau vouloir prouver que monter au nord c’est descendre, et que descendre au midi c’est monter, personne n’admettra ce paradoxe.

Il faudrait donc aller plus loin que la balance et remonter jusqu’au bélier, pour satisfaire complètement aux conditions exigées. Ce serait remonter de treize signes solaires, et donner à l’invention du zodiaque une antiquité d’environ vingt-huit mille ans, ou plutôt une antiquité indéfinie, puisqu’il est absolument impossible que le point équi-