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Page:Œuvres de Schiller, Poésies, 1859.djvu/431

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digne vieillard ! Pour l’une et pour l’autre, tu gardes dans ton cœur un sentiment toujours vif, et ainsi une jeunesse éternelle est ton partage.


LE PRÉSENT[1].


Anneau et crosse, oh ! soyez les bienvenus sur ces bouteilles de vin du Rhin ! Oui, celui qui abreuve ainsi les brebis, est pour moi un vrai pasteur. Breuvage trois fois béni ! C’est la Muse qui t’a gagné, c’est la Muse qui t’envoie, et l’Église elle-même t’a marqué de son sceau.


À LA JOIE[2]


Joie, divine étincelle, fille aimable de l’Élysée, nous entrons, enivrés de tes feux, céleste Génie, dans ton sanctuaire. Tes charmes réunissent ce qu’a séparé le rigoureux usage ; tous les hommes deviennent frères[3], là où s’arrête ton doux vol.

  1. Almanach des Muses de 1797. Il s’agit, selon toute apparence, d’un présent du baron Charles-Théodore de Dalberg, alors coadjuteur de l’Electeur de Mayence, et plus tard (1802) Électeur lui-même.
  2. Ce chant est de 1785. Il a paru d’abord dans la Thalie.
  3. Variantes de la première édition : « …ce qu’a séparé le glaive de la Mode » et « les mendiants deviennent frères des princes, là où… »