Page:Œuvres de Schiller, Poésies, 1859.djvu/432

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LE CHŒUR

Millions d’êtres, soyez tous embrassés d’une commune étreinte ! Au monde entier ce baiser ! Frères… au-dessus de la tente étoilée doit habiter un bon père. Vous à qui échut l’heureux destin d’être l’ami d’un ami, vous qui avez conquis une aimable compagne, mêlez vos transports aux nôtres ! oui… quiconque sur ce globe peut nommer sienne ne fût-ce qu’une âme ! Mais celui qui jamais ne l’a pu, qu’il s’esquive en pleurant de notre réunion[1]

  1. Combien la strophe serait plus poétique et plus humaine, dit Jean Paul Richter, si l’on y changeait simplement trois lettres, et si au lieu des mots :