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Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/168

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· A UN JEUNE HOMME' 1. — sun LES c0NsEQUENGBs nn LA CONDUITE. ’ Que je serai fâché, mon cher ami, si vous adoptez des maximes qui puissent vous nuire ! Je vois avec regret que vous abandonnez par complaisance tout ce que la nature a mis en vousi; vous avez honte de votre raison, qui devrait faire honte à. ceux qui en manquent; vous vous défiez de la force et de la hauteur de votre âme, et vous ne vous défier pas des mauvais exemples. Vous étes·vous donc persuadé qu’avec un esprit très·ardent et un caractère élevé, vous puissiez vivre honteusement dans la mollesse comme un homme fou et frivole 7 Et qui vous assure que vous ne serez pas méme méprisé dans cette carrière, né pour une autre? Vous vous inquiétez trop des injustices que l’on peut vous faire, et de ce qu'on pense de vous : qui aurait cultivé la vertu, qui aurait tenté ou sa réputation, ou S8 fortune par des voies hardies, s’il avait attendu que IH louanges l’y encourageassent? Les hommes ne se rendenît d’ordinaire, sur le mérite d’autrui, qu’à la dernière extré- | Cos conseils étaient adressés su jeune Hippolyte de Seytrœ, qui semiî nv Vauvenargues dans le régiment du Roi. (Voir plus loin la A" note M Pâoge d’Hippolytc de Scytrcs.) - G.

  • [Très-bien. — V.] l _ I

¤ 1" édition : u Vous n'etes pas né médiocre, et voulez l’et.re. Quoi! le Nm · cercle ou vous étes vous imposerait A ce point! Quoi! pures qu'on ne VW · rend pas justice parmi vos et A quel homme si-tf-on d'nbord rendu u justice, l0rsqu’il s'est. écarté de la route commune 7 Parce que vous ètes¤\· · vironné d'hommos frivoles, vous n’osez ètre sage et solide A leurs yet¤i' vous aves honte de votre raison, etc. ·