Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/322

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$8 RÉFLEXIONS CRITIQUES, &•. et des imagesdignes d'un tel peintre; mais quand on n’au- rait vu de M. de Voltaire que son Essai sur le siècle de Louis XIV, et ses Réflexions sur l'Hist0ire, ce serait assez pour reconnaitre en lui, non-seulement un écrivain du pre- mier ordre, mais encore un génie sublime qui peint tout en grand, et, d'un seul trait, met la vérité toute nue sous les yeux; une vaste imagination qji rapproche de loin les choses humaines; enfin, un esprit supérieur aux préjugés, qui unit à la politesse et à l'esprit philosophique de son siècle, la connaissance des siècles passés, de leurs mœurs; de leur politique, de leurs religions, et toute l'économie du genre humain. A ‘ Si pourtant il se trouve encore des gens prévenus, qui s'attacheut a relever ou les erreurs ou les défauts de ses ouvrages, et qui demandent à un homme si universel la même perfection et la méme justesse de ceux ' qui se sont renfermés dans un seul genre, et souvent dans un genre ' assez petit, que peut-on répondre à des critiques si peurai- sonnables•? J'espère que le petit nombre des juges désin- téressès me saura du moins quelque gré d’avoir osé dire les choses que j’ai dites, parce que je les ai pensées, et que la vérité m'a été chère. C’est le témoignage que l’—amour des lettres m’ol>lige de rendre.à un homme qui n’est ni en place, ni puissant, ni favorisé, et auquel je ne dois que la justice que tous les hommes lui doivent comme moi, et que l'ignorance ou l'envie s’ell`orcent inutilement de lui ravir. , l ll faut qu’à ceu, ou la perfection el lajustesso de ceux. — S. _

  • Add.: [~ Ils trouvent, disent-ils, du endroits faibles dans tous ses ou-

• vrsges; mais ou n'y en s»t··il pssl Il y en s dans Homère, dans Pindue, « dans Virgile et dans Horace. .l'ose répondre qu'il y speu d'uuvr¤ges de I : Jlêgolîaire dont les défauts ne soient rachetés par de plus grands