32. Il n’y a peut-être point de vérité qui ne soit à quelque esprit faux matière d’erreur[1].
33. Les générations des opinions sont conformes à celles des hommes, bonnes et vicieuses tour à tour.
34. Nous ne connaissons pas l’attrait des violentes agitations : ceux que nous plaignions de leurs embarras, méprisent notre repos[2].
35. Personne ne veut être plaint de ses erreurs[3].
36. Les orages de la jeunesse sont environnés de jours brillants.
37. Les jeunes gens connaissent plutôt l’amour que la beauté[4].
38. Les femmes et les jeunes gens ne séparent point leur estime de leurs goûts.
39. La coutume fait tout, jusqu’en amour.
40. Il y a peu de passions constantes, il y en a beaucoup de sincères. Cela a toujours été ainsi ; mais les hommes se piquent d’être constants ou indifférents, selon la mode, qui excède toujours la nature[5].
41. La raison rougit des penchants dont elle ne peut rendre compte[6].
42. Le secret des moindres plaisirs de la nature passe la raison.
- ↑ [Bien. — V.]
- ↑ [Bien. — V.]
- ↑ [Bien. — V.]
- ↑ Var. : « Le cœur des jeunes gens connaît plutôt, » etc. — Voir la Maxime 625e. — G.
- ↑ Var. [ « Il y a peu de passions constantes ; il y en a beaucoup de sincères : voilà la nature. Mais on se piquait autrefois d’une fausse constance ; on se pique aujourd’hui d’une fausse indifférence : voilà la mode. » ] — Cette seconde version, restée inédite, n’est-elle pas vraiment plus vive et plus piquante ? — G.
- ↑ Var. : « La raison rougit des inclinations de la nature, parce qu’elle n’a pas de quoi connaître la perfection de ses plaisirs. »