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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/119

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Scène VII.

ANGÉLIQUE, SAINVILLE.
Sainville.

Cédons, l’impatience où je suis est trop vive.

Angélique.

Fuyons, sans doute il vient jouir de son forfait.

Sainville.

Vous me fuyez ?

Angélique, en lui jettant le billet.

Vous me fuyez ?Tenez, voilà votre billet.

Sainville.

A-t-il pu vous déplaire ?

Angélique.

A-t-il pû vous déplaire ?Autre insulte mortelle.

Sainville.

C’est de mes sentimens l’expression fidelle.

Angélique, à part.

De peur que je n’en doute encore, il en convient.

Sainville.

Je viens vous assurer de tout ce qu’il contient.

Angélique.

C’en est trop.

Sainville.

C’en est trop.Quel courroux !

Angélique.

C’en est trop.Quel courroux !Auriez-vous bien l’audace,
Auriez-vous la fureur de m’insulter en face ?