Et c’est pour vous aimer.
Je vous pardonne tout. Ah ! Ciel ! quelle est ma joie !
Ma Bonne, absolument il faut que je la voie ?
Cessez…
Vous me désespérez… Que vois-je dans vos yeux ?
Lui pardonnerez-vous son état & le vôtre ?
Ah ! vous êtes ma mere ; oui, je n’en veux point d’autre.
Tout me le dit ; cédez, & qu’un aveu si doux
Couronne tous les biens que j’ai reçus de vous.
Eh ! bien, vous la voyez. Puisque je vous suis chere,
La nature triomphe, & vous rend votre mere.
Ah ! Ciel ! Mais quel remords vient déchirer mon cœur !
(Elle se jette à ses genoux.)
C’est vous que j’ai traitée avec tant de rigueur !
Ma fille, oublions tout. Je crains qu’on ne m’entende ;
Cachons notre secret, je vous le recommande.
M’en croirez-vous ? Laissons régner ici la paix.
Vous voyez notre état ; renoncez pour jamais