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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/98

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Scène V.

SAINVILLE, JULIETTE.
Juliette.

Monsieur, un mot, de grace ; Angélique m’envoie.

Sainville.

Angélique ?

Juliette.

Angélique ?Elle-même.

Sainville.

Angélique ?Elle-même.Ah ! ciel ! quelle est ma joie !
Dieux ! Elle me prévient.

Juliette.

Dieux ! Elle me prévient.Sans vous le reprocher,
C’est la dixième fois que je viens vous chercher.

Sainville.

Ah ! je suis trop heureux.

Juliette.

Ah ! je suis trop heureux.Apprenez à quels titres,
Et prenez ce paquet ; c’est un recueil d’épîtres.

Sainville.

Ô gages fortunés du plus fidele amour !
Ô bonheur qui m’assure un éternel retour !
Quand je semblois avoir abjuré son empire,
Elle pensoit à moi, s’occupoit à m’écrire ;
Ce sont tous ses billets.