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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/99

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Juliette, voulant sortir.

Ce sont tous ses billets.Vous verrez à loisir.

Sainville, en l’arrêtant.

Je ne me souviens pas de t’avoir fait plaisir.

Juliette, à part.

Ni moi non plus.

Sainville, en tirant sa bourse.

Ni moi non plus.Tu m’as trop bien servi près d’elle,
Pour ne pas aujourd’hui récompenser ton zèle.
(Il lui donne de l’argent.) (Il lui donne sa bourse.).
Tiens, Juliette… Ah ! prends tout.

Juliette.

Tiens, Juliette… Ah ! prends tout.Que de biens à la fois !

Sainville.

Eh ! puis-je trop payer tous ceux que je reçois ?

Juliette, voulant s’en aller.

Je suis votre servante.

Sainville.

Je suis votre servante.Attends.

Juliette.

Je suis votre servante.Attends.Monsieur, je n’ose.

Sainville.

Sois témoin des transports que mon bonheur me cause.
Tu lui diras… Grands Dieux ! quel retour inhumain !
Je vois, je lis ma perte écrite de ma main ;
Mes lettres, mon portrait ! Il faudra que j’en meure !

Juliette, à part.

Je ne crois pas qu’il soit besoin que je demeure.