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LE MÊME À MADEMOISELLE DE LENCLOS.
(1696.)

J’ai recu la seconde lettre que vous m’avez écrite, obligeante, agréable, spirituelle, où je reconnois les enjoûments de Ninon, et le bon sens de Mlle de Lenclos. Je savois comment la première a vécu : vous m’apprenez de quelle manière vit l’autre. Tout contribue à me faire regretter le temps heureux que j’ai passé dans votre commerce, et à désirer inutilement de vous voir encore. Je n’ai pas la force de me transporter en France, et vous y avez des agréments qui ne vous laisseront pas venir en Angleterre. Mme de Bouillon vous peut dire que l’Angleterre a ses charmes, et je serois un ingrat, si je n’avouois moi-même que j’y ai trouvé des douceurs. J’ai appris, avec beaucoup de plaisir, que M. le comte de Grammont a recouvré sa première santé et acquis une nouvelle dévotion. Jusqu’ici, je me suis contenté grossièrement d’être homme de bien ; il faut faire quelque chose de plus, et je n’attends