garde : la nature commencera, par vous, à faire voir qu’il est possible de ne vieillir pas. Je vous prie de faire assurer M. le duc de Lauzun de mes très-humbles services, et de savoir si Mme la maréchale de Créqui lui a fait payer cinq cents écus qu’il m’avoit prêtés : on me l’a écrit il y a longtemps, mais je n’en suis pas trop assuré.
Il y a plus d’un an que je demande de vos nouvelles à tout le monde et personne ne m’en apprend. M. de la Bastide m’a dit que vous vous portiez fort bien ; mais il ajoute que, si vous n’avez plus tant d’amants, vous êtes contente d’avoir beaucoup plus d’amis. La fausseté de la dernière nouvelle me fait douter de la vérité de la première. Vous êtes née pour aimer toute votre vie. Les amants et les joueurs ont quelque chose de semblable : Qui a aimé, aimera. Si l’on m’avoit dit que vous êtes dévote, je l’aurois pu croire. C’est passer d’une passion