Aller au contenu

Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVIII.

AU MÊME.

Je viens de recevoir la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, avec les airs que vous m’avez envoyés. J’aurois mille grâces à vous rendre ; mais connoissant votre inclination à m’obliger, vous me permettrez, s’il vous plaît, d’être un peu lent aux remercîments ; car le redoublement continuel des obligations pourroit fatiguer une reconnoissance délicate comme la mienne. Croyez pourtant que je suis sensible comme je dois, et que vous pouvez disposer de moi plus que d’homme que vous connoissiez.

Je n’ai jamais été si surpris que de voir vendre ici trois petits livres qu’on dit de moi, et qui s’impriment à Amsterdam. Il y a environ vingt ans que je fis de petits discours sur les maximes qui sont dans ce petit livre-là : je ne sais qui les a pu avoir.

Continuez, je vous supplie, à m’aimer toujours : et croyez que vous n’aurez jamais un ami plus sûr et plus passionné pour votre service.