Page:Œuvres mêlées 1865 Tome I.djvu/465

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de bien éclairés, qui jugent sainement de nos actions, qui nous exhortent sérieusement aux bonnes, et nous détournent, autant qu’il leur est possible, des mauvaises. Je veux qu’un discernement juste et délicat leur fasse connoître la véritable différence des choses ; qu’ils distinguent l’effet d’une passion et l’exécution d’un dessein ; qu’ils distinguent le vice du crime, les plaisirs du vice ; qu’ils excusent nos foiblesses, condamnent nos désordres ; qu’ils ne confondent pas des appétits légers, simples et naturels, avec de méchantes et perverses inclinations. Je veux, en un mot, une morale chrétienne, ni austère, ni relâchée. »