Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/17

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nant assez du désordre où il se trouva, quand d’Estauge fut fait prisonnier[1].

On voulut donner le commandement de l’artillerie à Saint-Évremond ; et, à dire vrai, dans l’inclination qu’il avoit pour Saint-Germain, il eût bien souhaité de servir la cour, en prenant une charge considérable où il n’entendoit rien. Mais, comme il avoit promis au comte d’Harcourt de ne point prendre d’emploi, il tint sa promesse, tant par honneur, que pour ne ressembler pas aux Normands, qui avoient presque tous manqué de parole. Ces considérations lui firent généreusement refuser l’argent qu’on lui offroit, et qu’on ne lui eût pas donné.

Campion[2] ne s’attacha pas aux grands emplois : il demanda seulement d’être maréchal de bataille, pour apprendre le métier ; avouant ingénument qu’il ne le savoit pas, mais se faisant fort de savoir le pays, jusqu’aux petits ruisseaux et aux moindres passages ; laquelle science il avoit apprise à la chasse, avec M. de Vendôme.

Sévigny[3] se contenta du même emploi ; mais

  1. À la guerre de Paris. Tallemant écrit d’Estoges, II, page 42 et 49.
  2. Sur Campion, voyez les Mémoires de Retz, I, pages 14, 42 à 44 ; et Tallemant.
  3. C’est l’époux de Madame de Sévigné. Voyez le