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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/185

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bition vous doit pousser ; c’est là que vous devez appliquer tous vos soins, pour arriver quelque jour au commandement des armées. Un emploi si noble et si glorieux égale les sujets aux souverains dans l’autorité ; et comme il fait quelquefois d’un particulier un conquérant, il peut faire du prince le mieux établi le dernier des misérables, s’il néglige une vertu nécessaire à soutenir sa fortune. Lorsque vous aurez bien réglé votre conduite, pour la cour, et animé votre ambition, pour la guerre, il vous restera encore à vous donner des amis, dont la réputation bien établie puisse contribuer à la vôtre, et qui fassent valoir votre application nouvelle, quand vous vous donnerez plus de mouvement.

« De tous les hommes que je connois, il n’y en a point avec qui je souhaite un commerce plus particulier qu’avec M. de Palluau10, et avec M. de Miossens11. La grande liaison que j’ai avec l’un et l’autre, pourroit vous rendre suspect le bien que j’en dis toujours ; mais ne craignez pas en cela de déférer à mon sentiment, et croyez qu’on trouve malaisément de si honnêtes gens qu’eux dans le monde. J’avoue


10. Philippe de Clérembaut, comte de Palluau. Voy. t. I, p. 189.

11. César-Phœbus d’Albret, comte de Miossens, maréchal de France en 1633 ; mort en 1676.