Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/213

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les conseils, de la promptitude dans l’exécution, et de la valeur dans les combats. Pour ce qui regarde les bonnes mœurs : de la piété envers Dieu, de la probité parmi les hommes, de la fidélité à ses amis ou à son maître. Nous faisons le même usage et des défauts et des vices ; de l’incapacité dans les affaires, de la lâcheté contre les ennemis, de l’infidélité à ses amis, de la paresse, de l’avarice, de l’ingratitude ; mais, où la nature n’a pas mis une grande pureté dans les vertus, où elle a laissé quelque mélange de vertu parmi les vices, nous manquons tantôt de pénétration à découvrir ce qui se cache, tantôt de délicatesse à démêler ce qui se confond.

Ces distinctions particulières qui marquent diversement les qualités, selon les esprits où elles se rencontrent, nous sont encore plus cachées. La diversité de vaillance nous est inconnue. Nous n’avons qu’un même courage pour tous les gens de valeur ; une même ambition pour tous les ambitieux ; une même probité pour tous les gens de bien : et à dire vrai, l’éloge que nous faisons d’un homme de grand mérite, pourroit convenir à tout ce qu’il y a eu de grands personnages de notre temps. Si nous avions à parler de ces ducs de Guise dont la réputation durera toujours, nous les ferions vaillants, généreux, courtois, libéraux, ambi-