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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/292

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noît assez impotentiam matronarum, et leur méchante humeur : si quando vir aut familiaris infelicius cum ipsis rem habuerat. Mais il n’y a que Pétrone qui eût pu nous décrire Circé si belle, si voluptueuse et si galante.

Œnothéa, la prêtresse de Priape, me ravit avec les miracles qu’elle promet : avec ses enchantements, ses sacrifices, sa désolation sur la mort de l’oie sacrée, et la manière dont elle s’appaise, quand Polyénos lui fait un présent dont elle peut acheter une oie et des dieux, si bon lui semble.

Philumène, cette honnête dame, n’est pas moins bonne, qui, après avoir escroqué plusieurs héritages, dans la fleur de sa jeunesse et de sa beauté, devenue vieille, et par conséquent inutile à tout plaisir, tâchoit de continuer ce bel art, par le moyen de ses enfants, qu’avec mille beaux discours elle introduisoit auprès des vieillards qui n’en avoient point. Enfin, il n’y a naturel, il n’y a profession, dont Pétrone ne suive admirablement le génie. Il est poëte, il est orateur, il est philosophe, quand il lui plaît.

Pour ses vers, j’y trouve une force agréable, une beauté naturelle : naturali pulchritudine carmen exsurgit ; en sorte que Douza17 ne sau-



17. Jean Van der Does, en latin Douza, gentilhomme