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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/293

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roit plus souffrir la fougue et l’impétuosité de Lucain, quand il a lu la Prise de Troye, ou ce petit essai de la Guerre civile, qu’il assure aimer beaucoup mieux

Quam vel trecenta Cordubensis illius
Pharsalicorum versuum volumina.

Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que Lucrèce n’a pas traité si agréablement la matière des songes que Pétrone :

Somnia, quæ mentes ludunt, volitantibus umbris,
Non delubra Deûm, nec ab æthere numina mittunt ;
Sed sibi quisque facit. Nam, cum prostrata sopore
Urget membra quies, et mens sine pondere ludit ;
Quidque luce fuit, tenebris agit. Oppida bello
Qui quatit, et flammis miserandas sævit in urbes,
Tela videt, etc.18

Et que peut-on comparer à cette nuit voluptueuse, dont l’image remplit l’âme de telle sorte, qu’on a besoin d’un peu de vertu, pour s’en tenir aux simples impressions qu’elle fait sur l’esprit ?

Qualis nox fuit illa, Dî, Deæque !
Quam mollis torus ! Hæsimus calentes,
Et transfudimus hinc et hinc labellis


hollandois et bon philologue du seizième siècle ; auteur des Præcidanea Petron., lib. II, cap. xii.

18. Satyric., cap. civ.