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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/297

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aventure, soit dans l’entretien, soit dans les descriptions, a un caractère fort au-dessus de la politesse de notre siècle. Jugez cependant s’il eût traité délicatement une belle passion, puisque c’étoit ici une affaire de deux personnes qui, à leur première vue, devoient goûter le dernier plaisir.


DISSERTATION SUR LA TRAGÉDIE DE RACINE
INTITULÉE : ALEXANDRE LE GRAND.
À madame Bourneau1.
(1666 ; retouché en 1668.)

Depuis que j’ai lu le Grand Alexandre, la vieillesse de Corneille me donne bien moins d’alarmes, et je n’appréhende plus tant de voir finir avec lui la tragédie. Mais je voudrois qu’avant sa


1. Ce fragment de critique a donné lieu, entre Saint-Évremond et M. de Lionne, à un échange de lettres qu’on trouvera dans la Correspondance. — Madame Bourneau étoit une femme d’esprit, épouse du premier président des Élus, de Saumur. Elle avoit accompagné madame de Comminges, ambassadrice, en Angleterre, en 1665. Voy. notre Introduction.