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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/405

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des fantaisies, je me résous de prendre le parti du bon sens, tout abandonné qu’il est, et de suivre la raison dans sa disgrâce, avec autant d’attachement que si elle avoit encore sa première considération. Ce qui me fâche le plus de l’entêtement où l’on est pour l’Opéra, c’est qu’il va ruiner la tragédie, qui est la plus belle chose que nous ayons, la plus propre à élever l’âme, et la plus capable de former l’esprit.

Concluons, après un si long discours, que la constitution de nos Opéras ne sauroit être guère plus défectueuse. Mais il faut avouer, en même temps, que personne ne travaillera si bien que Lulli sur un sujet mal conçu ; et qu’il est difficile de faire mieux que Quinault, en ce qu’on exige de lui.


ÉCLAIRCISSEMENT SUR CE QU’ON A DIT
DE LA MUSIQUE DES ITALIENS.
(1685.)

On m’a rendu de si méchants offices, à l’égard des Italiens, que je me sens obligé de me justifier, auprès des personnes dont je désirerois l’approbation, et appréhenderais la censure. Je dé-