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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/515

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Dans le sein de la Providence

Il trouve son repos et sa félicité.



RÉPONSE AU JUGEMENT DE L’ABBÉ RENAUDOT,
SUR LE DICTIONNAIRE HISTORIQUE ET CRITIQUE DE BAYLE1.
(On fait parler Bayle.)
(1697.)

Après avoir exercé ma critique, sur toutes sortes de gens, je m’attendois qu’on prendroit autant de liberté à parler de moi, que j’en avois pris à parler des autres. Mais je suis agréablement


1. Aussitôt que le Dictionnaire de M. Bayle parut en France, les libraires de Paris, qui avoient dessein de le réimprimer, s’adressèrent à M. le chancelier Boucherat, pour obtenir un privilège ; et celui-ci ordonna à l’abbé Renaudot de l’examiner, pour voir s’il n’y avoit rien contre l’État, ou contre la religion catholique. Cet abbé composa là-dessus un petit écrit, qui fut bientôt imprimé, et que M. Bayle trouva si rempli de bévues, de faussetés et d’impertinences, qu’il déclara que si jamais il le réfutoit, ce ne serait qu’après avoir sû que l’auteur le reconnaissoit pour sien, tel qu’on venoit de le publier. M. de Saint-Évremond, qui a toujours eu une estime particulière pour M. Bayle, et qui lisoit alors (1697) avec beaucoup de plaisir son Dictionnaire, voulut bien le défendre contre M. Renaudot. (Des Maizeaux.)