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Page:Œuvres mêlées 1865 Tome II.djvu/547

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À votre pauvre confesseur.
Les lois pouvoient bien le proscrire2 :
De tous les aumôniers c’est ici le destin ;
Mais on veut le laisser pour un plus grand martyre,

Chez madame de Mazarin.



STANCES SUR LE GOUVERNEMENT DE JACQUES II.
(1686.)

Sans besoin et sans abondance,
J’oserois dire sans désirs,
Je vis ici dans l’innocence,
Et d’un sage repos je fais tous mes plaisirs.

Non qu’une triste solitude,
Le silence et l’obscurité,
L’attachement à quelque sombre étude,
Puissent faire ma volupté.

Je ne veux point cacher ma vie ;
Au monde, d’elle-même, elle se cache assez ;
Partout est la retraite, où cesse la folie
Des passions, et des soins empressés.

Au milieu de la cour, mon âme retirée
Laisse le faux éclat d’une pompe adorée,


2. En qualité de prêtre catholique. Madame Mazarin avoit eu peine à obtenir la faculté de conserver son aumônier. Voy. notre Saint-Evremond en Angleterre.