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Page:Aïssé - Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, 1853.djvu/22

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MADEMOISELLE AÏSSÉ.

sa belle-sœur, Mme de Ferriol. Celle-ci, Tencin de son nom, sœur de la célèbre chanoinesse et du futur cardinal, était digne de la famille à tous égards, belle, galante et intrigante. Le mari, M. de Ferriol, receveur-général des finances du Dauphiné, et conseiller, puis président au parlement de Metz, ne joua dans la vie de sa femme qu’un rôle insignifiant et commode. La grande liaison de Mme de Ferriol fut avec le maréchal d’Uxelles. Les recueils du temps[1] donnent comme s’appliquant au premier éclat de leurs amours l’ode de J.-B. Rousseau imitée d’Horace :

Quel charme, Beauté dangereuse,
Assoupit ton nouveau Paris ?
Dans quelle oisiveté honteuse
De tes yeux la douceur flatteuse
A-t-elle plongé ses esprits ?

    missions temporaires, remplaça à Constantinople, en qualité d’ambassadeur, M. Castagnères de Chateauneuf. Parti de Toulon dans les derniers jours de juillet 1699, il alla résider en Turquie durant plus de dix ans, ne fut remplacé qu’en novembre 1710, par M. Desalleurs, et ne rentra en France que le 23 mai 1711. Ces dates, que nous devons aux bienveillantes communications de M. Mignet, nous seront tout à l’heure précieuses.

  1. Bibliothèque du roi, mss., dans le Recueil dit de Maurepas (xxx, page 279, année 1716). — Voir ci-après la note (A).