Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/262

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vu le peuple que nous servens, pour lequel nous travaillons, méconnoître nos efforts, et nous regarder comme des factieux ; et cependant, nous sommes encore le Directoire de la Société des Amis de la Constitution monarchique. Chacun de nous s’honore de placer son nom au bas de ces papiers dénoncés, comme les bons citoyens s’honoroient, sous les triumvirs, de voir leurs noms placés sur les listes de proscription. Ces principes dirigeront toujours notre conduite. « Depuis l’événement du 28 mars, nous ne nous sommes pas oubliés : nous avons rendu compte au peuple, par un écrit signé de nous ; nous avons mis sous les yeux de la muaicipalité un premier précis des faits que nous avons recueillis. Depuis ce tems, nous en avons rassemblé de nouveaux ; nous allons les dénoncer tous, et demander que l’on informe sur les véritables assassinats qui ont eu lieu dans cette journée.

« C’est d’après la réponse que nous recevrons que nous réglerons notre conduite ultérieure.

« Quant à notre dissolution, l’instant où elle pourroit être volontaire paroît malheureusement très éloigné ; et si nous savons faire aux circonstances le sacrifice momentané de l’usage de nos droits, nous n’en sommes pas moins déterminés à n’en jamais faire le sacrifice complet à la force.

« Nous vous remercions, monsieur, de la manière franche et loyale dont vous nous avez fait passer votre opinion ; nous désirons que tous les membres de la Société veuillent bien contribuer à éclairer notre marche et nous communiquer leurs observations ; nous nous feronsune loi de leur répondre avec exactitude, et de leur soumettre notre conduite.

« Signé :J)uhergier, p7’ésident ;}iïnG’m, vice-pi’ésident ;D^ k^icu^ De Rossy, Cormier, Hautefort, Armand, Stanislas Clermont-Tonnerre (1). »

Il convient de reproduire ce document :

« Pétition des commissaires, de la Société des Amis de la Constitution monarchique à MM. les officiers municipaux (2). « Messieurs,

« Les citoyens, soussignés, commissaires et membres de la Société des Amis de la Constitution monarchique, voue demandent, pour la (1) Journal de la Société des Amis de la Cojisiitution monarchique, t. II, n° 18, p. 1 à n, du 16 avril 1791.

(2) Idem, numéro du samedi 16 avril 1791.