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Comme toi, nous aimons l’amante lumineuse
De toutes les clartés qui bercent les matins ;
Nos luths ont arboré la santé des glaneuses
Dont l’allégresse, au vol des papillons s’éteint.

Et vois : Ô Lélian divin qui fus maudit
Pour avoir de tes chants ressuscité le monde !
Déjà, comme nos luths, le monde resplendit
Des flammes d’or dont tu trouas la nuit profonde.


Mais puisque ta simplesse auba nos fronts d’apôtres
Et que pour mieux revivre en nos Rêves, tu meurs !
Puisque la plaine, au vent futur de nos clameurs,
Ondule un rire d’or de seigles et d’épeautres ;