ET LE RÉVEIL DU FÉMINISME
Disciples d’un homme à l’esprit vaste et chimérique, mais souvent vraiment prophétique, à la vie agitée, au caractère bizarre et qui eut le mérite parfois d’appliquer jusqu’au bout ses idées, les saint-simoniens furent, autant qu’une école philosophique, autant qu’une société d’économistes, une secte religieuse.
Leur conception du monde est, alors, nouvelle, et de cette nouvelle conception du monde le féminisme dérive logiquement.
La philosophie saint-simonienne, en effet, conduit ses adeptes à la métaphysique, au féminisme, par une voie si naturelle qu’il semble impossible qu’il en soit autrement.
Si, comme le disent Saint-Simon et ses disciples, « Dieu est un, s’il se manifeste à la fois comme esprit et comme matière, comme sagesse et comme beauté », il est impossible de maintenir cette classique distinction entre l’esprit et la matière… Ceux-