Page:Abensour - Le Féminisme sous le règne de Louis-Philippe et en 1848, 1913.djvu/109

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pacifique, prédominance pour la femme de l’éducation sur l’instruction.

Pourtant, il faudra bien donner à la jeune fille quelques connaissances positives ; mais combien incomplètes ! C’est ainsi que, pour ce qui est de l’histoire, Mme Dudrezène demande que l’on compose à l’usage des jeunes filles un livre dégagé de toutes les turpitudes contenues dans les abrégés les plus abrégés[1] », et où elle pourrait voir le crime puni et la vertu récompensée. Il ne s’agirait donc de rien moins que de fausser toute l’histoire, en laissant dans l’ombre une partie de la vérité, et par là Mme Dudrezène revient à ce que son parti reprochait tant à l’éducation existante : cacher à la jeune fille les réalités de la vie.

III

Quel sera donc le but de l’éducation ainsi comprise ? Tout d’abord donner aux femmes

  1. Le Conseiller des Femmes, 23 novembre 1833.