comme il l’est en 1848, la guerre est nécessaire pour se délivrer de l’oppression. Aussi les journaux féministes n’ont-ils pas assez d’éloges pour les révolutionnaires d’Espagne et d’Italie et souhaitent-ils (souhait classique entre 1830 et 1850) l’indépendance de la Pologne. Ils font mieux, ils donnent l’hospitalité dans leur journal à un projet de constitution élaboré par quelques réfugiés polonais[1].
En 1849, la Hongrie a remplacé la Pologne, l’Italie résiste toujours, et les journaux féministes s’écrient : « Louange aux martyrs italiens et aux champions de la liberté hongroise ! »
Leur politique extérieure est donc guidée par des considérations d’ordre tout sentimental et annonce la fameuse « politique des nationalistes ».
Si nous passons à leur politique intérieure, c’est-à-dire à la position qu’ils prennent dans
- ↑ Ce projet assez libéral contenait, entre autres dispositions, la reconnaissance de droits politiques aux femmes.