Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/357

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les VII, les mousquetaires de Louis XIII et les cuirassiers de Louis XV. Un enfant peut apprendre quelque chose en jouant avec ces soldats. Voilà qui va mieux. La meilleure partie de la collection est sans contredit la galerie militaire.

Vient ensuite une série des rois de France où l’on peut prendre une vague teinture d’histoire, malgré quelques anachronismes de détail. La collection des souverains vivants est traitée dans un esprit de snobisme rustique. Peu de figures ressemblantes, mais une incroyable profusion d’oripeaux. Je ne veux pas discuter ce luxe un peu ridicule. Il est trop certain qu’on risquerait d’entamer les illusions du peuple si on lui faisait voir les photographies authentiques de tel roi ou de tel grand-duc. Laissons croire aux âmes simples que le moindre tyranneau d’Europe ou d’Asie est pétri d’une porcelaine à part. Si ce préjugé doit tomber, ce n’est pas l’imagerie d’Épinal qui peut actuellement le battre en brèche. La commission de colportage permettrait-elle à l’éditeur de peindre les rois, nos alliés, tels qu’ils sont ?

Les sujets de sainteté ont été, je le crains, l’objet d’une prédilection malheureuse. L’éditeur semble avoir fait appel aux fruits secs de l’École des Beaux-Arts pour enjoliver l’Écriture sainte. Un vague parfum de Bouguereau inférieur et de Cabanel manqué s’exhale de ces petits ouvrages.