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dérables au Pentélique ou à Paros que dans les carrières de Carrare ; le transport par mer ne serait pas beaucoup plus coûteux, surtout si l’on employait des navires grecs ; or les marbres de la Grèce sont plus beaux que ceux d’Italie, et ils obéissent merveilleusement au ciseau.

Il n’y a pas un an qu’on a retrouvé, dans l’Archipel, des carrières de rouge antique, et, dans le Taygète, des carrières du marbre admirable que nous connaissons sous le nom de vert antique.

Aucune de ces quatre carrières n’est exploitée.

Il existe à Marcopoulo, en Béotie, une mine de lignite ou charbon de terre. « Les produits en sont de qualité médiocre ; ils équivaudraient aux quarante-cinq centièmes de leur poids de carbone pur, et au point de vue calorifique ils seraient comparables à du bois[1]. » Cette mine n’est pas exploitée.

On trouve à Koumi, dans l’île d’Eubée, un gisement considérable d’un lignite infiniment meilleur. D’après l’analyse faite par un savant ingénieur français, il équivaut aux deux tiers d’un poids égal de houille de Newcastle. D’après les expériences faites par M. de Lauriston, à bord du bateau à vapeur français le Rubis, le rapport de production de vapeur du charbon de Koumi au charbon anglais est des trois cinquièmes. Suivant les calculs établis par un économiste français très-distingué, le lignite de Koumi, bien exploité, rapporterait facilement 150 000 drachmes de bénéfice par an. Il ne serait

  1. Rapport de M. Sauvage, ingénieur des mines.