Aller au contenu

Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

exploités et ne rendent pas ce qu’on en pourrait attendre ; l’émeri de Naxos, après avoir été exploité par des fermiers à des conditions onéreuses pour l’État est aujourd’hui extrait et vendu par le gouvernement. Les 100 000 francs qu’on en tire tous les ans sont le principal et pour ainsi dire le seul revenu que rapportent à la Grèce ses mines et ses carrières.

Si l’État tire si peu de profit de toutes ses richesses minéralogiques, ce n’est pas seulement par l’incurie de l’administration ; c’est surtout par l’impuissance du gouvernement. La propriété de toutes les mines et de toutes les carrières, excepté de celles de Naxos et de Koumi, est en litige. Les droits de l’État ne sont point établis ; ceux des particuliers ne le sont pas beaucoup mieux. Qu’un capitaliste français prenne la résolution d’exploiter à ses frais les mines de Zéa, ou les carrières de Paros ou de Carysto, s’il se ruine, on le laissera faire ; s’il gagne une drachme, la Grèce entière viendra la lui disputer.

« Rien n’est plus confus, dit M. Casimir Leconte, que l’établissement de la propriété en matière de mines, et je puis en parler avec quelque assurance, attendu que la confiance de M. Colettis m’a appelé à remplir une mission tout à fait spéciale pour cette question.

« Il s’agissait de juger des facilités d’exploitation des mines de plomb argentifère de Zéa, des mines de lignite de Koumi, des carrières de marbre de Paros et d’autres encore. Je me suis donc transporté sur les divers points signalés à mon atten-