les a envoyés. Elle offrait l’an dernier de donner à la Grèce les plâtres de toutes les statues du musée britannique, à la condition qu’on bâtirait un musée. Le gouvernement se souvint qu’une souscription avait été ouverte à cet effet, il y a quelque quinze ans, et qu’on avait recueilli 30 000 drachmes, ou environ. On s’informa des commissaires, on en trouva quelques-uns, on découvrit même un peu d’argent ; mais les intérêts de la somme avaient disparu, entraînant dans leur fuite une bonne moitié du capital.
M. Typaldos, conservateur et fondateur de la bibliothèque d’Athènes, dont l’éloquence persuasive a quêté dans l’Europe soixante-dix mille volumes, fut reçu avec distinction à la cour du roi de Naples, et l’on promit, comme au temps des fées, de lui accorder le premier vœu qu’il exprimerait. Il demanda, pour la ville d’Athènes, un moulage du taureau Farnèse. Ce groupe énorme est caché dans un coin de la ville, je ne sais où. Qui sait s’il sera jamais déballé[1] ?
Il existe sur plusieurs points du territoire grec des tumulus où l’on serait sûr de trouver des antiquités. L’administration n’y fait point de fouilles. Plus d’une fois des particuliers ou même des gouvernements ont offert d’entreprendre les travaux, moyennant une part raisonnable dans les profits : toutes les offres ont été repoussées.
Le soubassement des Propylées tombe en ruine. M. Wise, ministre d’Angleterre en Grèce, a proposé
- ↑ Ce groupe est en Grèce depuis quelques années. Il y a quelques mois que le roi de Naples a reçu les remercîments du gouvernement grec. (Note de la 2e édition.)