Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/268

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les empêcher de mourir de faim. Ces propriétés sont grevées, outre la dîme, d’un impôt de 3 pour 100 payable en argent. Mais les propriétaires ou refusent de cultiver leurs terres, ou les cultivent pour eux-mêmes sans vouloir rembourser l’État.

Les impôts indirects se composent des droits de douane, des droits de timbre, de santé, de port, de navigation, des amendes, des ports d’armes et des droits de chancellerie consulaire.

Les douanes forment environ le quart du revenu public. Elles n’ont pas été établies pour protéger l’industrie nationale, qui est encore à naître, mais pour procurer des ressources au trésor. C’est pourquoi l’on a établi des droits à l’exportation aussi bien qu’à l’importation. Les droits à l’importation sont de 10 pour 100, les droits à l’exportation de 6 pour 100 sur la valeur des marchandises.

La contrebande est tellement facile en Grèce, et la nature du pays la favorise si bien, que le fisc est frustré tous les ans d’une somme considérable, et que la statistique est privée de renseignements positifs sur le mouvement de l’importation et de l’exportation. M. Christidis, ministre des finances, disait dans son exposé du budget en 1852 :

« Vous remarquerez, messieurs, la différence qui existe entre l’importation et l’exportation : la balance du commerce nous est contraire, et dans une forte proportion. Une seule idée nous console : c’est que l’estimation, le dénombrement et le pesage des objets exportés ne sont probablement pas exacts. »

Le droit de timbre rapporte jusqu’à 1 million de